La médiation animale

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DÉFINITION

La médiation animale, qu’est-ce que c’est ?

La médiation animale, est tout comme d’autres supports de médiation sans doute mieux connus : l’art thérapie ou la musico thérapie…, une carte de plus pour organiser des activités d’éveil, éducatives ou thérapeutiques. C’est ici à travers l’animal, médiateur et complice de la relation d’aide, que nous allons à la rencontre de la personne.

La médiation animale est basée sur l’attrait que l’animal exerce auprès des personnes et sur sa capacité à les stimuler. L’animal Anime une EnVie qui permet de créer ou de faciliter la rencontre ou la relation d’aide. Elle vise donc à mettre en contact des animaux familiers, spécifiquement éduqués, avec des personnes fragilisées (personnes souffrant de divers troubles, aussi bien physiques que cognitifs, psychologiques ou sociaux) afin de susciter des réactions positives.

Anim’ EnVie fonde son approche sur la stimulation des sens et vise à solliciter, maintenir, ou améliorer les potentiels cognitif, moteur, psychosocial, et affectif des personnes tout en leur apportant bien être, envie et plaisir.

Mobirise

Pourquoi parle-t-on de médiation animale ?


Nous parlons de médiation, car l’animal devient agent transitionnel entre la personne et les professionnels

En situation de médiation, nous parlons de relation triadique (V. Servais)

Pourquoi la relation à l’animal facilite la relation aux humains ? Pourquoi l’animal est il un fabuleux médiateur ?


> Car la structure relationnelle de l’animal est simplifiée, il est spontané, il ne juge pas.

> Car la communication avec l’animal peut être multi-canale et permet à chacun d’entrer en relation – ce qui est une nécessité vitale – avec ses propres moyens : par toucher/contact, par le regard mutuel…la présence d’un animal permet de créer de nouvelles réalités où le déficit de langage n’est pas un obstacle à la relation gratifiante. L’animal est capable de réciprocité et d’affection, la personne entre dans une sphère intime avec lui.

Pourquoi la relation à l’animal facilite la relation aux humains ? Pourquoi l’animal est il un fabuleux médiateur ?

> Car la structure relationnelle de l’animal est simplifiée, il est spontané, il ne juge pas.

> Car la communication avec l’animal peut être multi-canale et permet à chacun d’entrer en relation – ce qui est une nécessité vitale – avec ses propres moyens : par toucher/contact, par le regard mutuel…la présence d’un animal permet de créer de nouvelles réalités où le déficit de langage n’est pas un obstacle à la relation gratifiante. L’animal est capable de réciprocité et d’affection, la personne entre dans une sphère intime avec lui. 

> Car la relation à l’animal permet une grande variété de stimulations; par son interactivité, il les personnes en contact avec leur environnement en stimulant les capacités d’attention, de mémoire, de concentration, en créant un but et une motivation pour les activités motrices. 

> Car il est, selon B Cyrulnik, un merveilleux facteur de résilience. Aussi, de nombreuses d’observations ont souligné que les animaux peuvent répondre aux 5 compétences socles, définies par Hubert Montagné, permettant un bon développement affectif de la personne, et notamment de l’enfant, sur lesquelles nous pouvons construire les réactions bénéfiques par des renforcements positifs : 

- La personne doit être en situation de stimulation visuelle soutenue

- La personne ressent un élan à l’interaction, envie « d’aller vers » 

- L’animal permet de s’identifier, se projeter (animal miroir) et favorise ainsi les comportements affiliatifs . C’est souvent de leurs propres ressentis que les personnes nous font part en nous parlant de ceux des animaux.

 - L’animal stimule l’organisation structurée et ciblée du geste

 - Il favorise la capacité à reproduire, imiter.

UN PEU D'HISTOIRE

Le premier exemple significatif d’une utilisation volontaire de l’animal au profit de la santé psychique ou physique de l’homme remonte au IXème siècle, dans la ville de Gheel en Belgique. Il s’agissait alors de confier la garde d’oiseaux à certains malades pendant leur convalescence.

C’est ensuite au long du XVII et XVIII ème siècle que d’autres expérimentations de cet ordre se développent dans des institutions (hôpitaux psychiatriques notamment) (William Tuke, Retreat, Lane).  

Mais le père fondateur de la zoothérapie reste certainement Boris Levinson, psychologue américain pour enfants et professeur en psychiatrie. Au cours des années 1950, il reçoit dans son cabinet un couple de parents et leur jeune fils autiste. Les parents sont très désemparés face à l‘idée que leur fils rentre en institution spécialisée. Ce jour là, B Levison a oublié Jingle, sa chienne qui sommeille dans un coin de son bureau. C’est alors que se produit l’inattendu, Jingle se réveille à l’arrivée de la famille et part à la rencontre du petit garçon, Johnny, sous l‘œil ébahi de ses parents, se met à caresser la chienne, à lui porter attention. Levison entreprend alors un programme de thérapie avec la complicité de Jingle ce qui abouti à de très nets progrès du petit garçon qui évitera de rentrer en institution.  

Levison fut alors l’un des premiers à rapporter le bien-fondé de l’utilisation d’animaux de compagnie dans le traitement des troubles psychiatriques. Le couple de psychiatres Coson et Corson a repris et prolongé les travaux de Levison sur différents types de publics et a participé au développement de cette pratique.  

En France , c’est le vétérinaire Condoret qui se passionna pour les relations qui pouvaient se nouer entre les enfants et les animaux. Après un stage effectué auprès de Levison il developpa cette pratique en Fance et créa en 1977 l’AFIRAC (Association Francaise d’information et de Recherche sur l’Animal de Compagnie). Il est aujourd’hui dirigé par Hubert Montagner , psychopysiologue et éthologue.  

De nos jours, la zoothérapie ainsi que les activités incluant la présence d’un animal se retrouvent dans une variété de cadres éducatifs et thérapeutiques.

ET LA ZOOTHÉRAPIE ?

L’expression « Médiation Animale » remplace de plus en plus le mot « zoothérapie », mieux connu au canada, mais source de confusions. Beaucoup assimilent encore la notion de soins par les animaux à la notion de soins aux animaux.

Ainsi nous préférons parler de notre pratique en utilisant le terme d’intervention en médiation animale.  

Aussi, le mot Thérapie est trop souvent associé à la notion de guérison et nous tenons à rappeler que l’animal n’est pas un médicament. L’animal n’est pas thérapeute comme nous l’entendons souvent. L’animal est un médiateur.  

La médiation animale apporte avant tout à la personne : du soulagement, de la motivation, de l’activité, lui donne envie de participer, favorise la communication mais surtout lui permet de trouver un moment de réconfort, de joie, de partage et permet l’oubli de la maladie.  

Cependant, ne nous empêchons pas de parler de thérapie facilitée par l’animal.  

En effet, l’interaction avec l’animal entraine de nombreuses réactions sur lesquelles une démarche thérapeutique peut s’appuyer. Les psychiatres Corson & Corson ont été les précurseurs à montrer ses effets dans ce domaine (1975).  

Leurs études ont montré que l’animal peut apporter la satisfaction de besoins émotionnels fondamentaux, apaiser la patient, favoriser le contact et la concentration de celui-ci… en nous appuyant sur ce potentiel de changement apporté par l’animal, en rebondissant sur leurs réactions et leurs émotions, nous pouvons donner là l’effet thérapeutique recherché.

NOS INTERVENTIONS

Anim’EnVie a pour volonté de développer une véritable collaboration avec les structures dans lesquelles elle intervient.

Elle veille à s’adapter aux contraintes inhérentes à chaque public et aux différents lieux d’intervention. Ce sont les équipes de ces structures qui fixent les objectifs de nos interventions, elles sont parties prenantes du montage des projets et nos intervenants s’appuient sur leur connaissance des personnes accompagnées pour proposer une action individualisée.

La présence de l’animal ajoute un aspect essentiel au contexte classique d’une réadaptation fonctionnelle. Elle sucite chez l’adulte, l’enfant ou la personne vieillissante, l’envie de dépasser ses limites avec des moyens simples (nourrir, brosser, jouer, promener…). 

En 1962, Boris Lewinson, psychologue américain, a défini la zoothérapie selon deux champs d’intervention :

> les activités associant les animaux (AAA)
> la thérapie facilitée par l’animal (TFA)

Anim’EnVie propose également deux types d’ateliers :

Mobirise

● Les ateliers à visée éducative ou thérapeutique

Dans ces programmes, nous travaillons en petits groupes, de manière régulière et avec les personnel des structures : psychologue, psychomotricien éducateurs afin de donner une visée thérapeutique aux ateliers. Suite à quelques séances d’observations, des programmes individuels avec des objectifs sont définis avec votre équipe.

L’animal est véritablement considéré comme un agent de médiation entre le praticien, le référent de la structure et la personne bénéficiaire.  

● En Activité Assistée par Animal de type « animation »

Il s’agit de séances plus ponctuelles. L’objectif de ces séances est moins d’influer sur un comportement particulier mais d’améliorer la qualité de vie en augmentant la participation aux moments éducatifs et récréatifs. Il s’agit d’avantage d’une méthode préventive à visée récréative où l’animal est moins considéré comme un médiateur que comme le centre d’intérêt de l’activité.

Dans les deux formes que nous proposons, nous insistons sur la dimension ludique et de plaisir, c’est sans s’en rendre compte, en vivant des moments privilégiés de bien être, que les personnes dépasseront souvent leurs blocages conscients ou inconscients.  

Aussi, il nous paraît très important de rappeler qu’avant toute chose, la personne doit être volontaire et libre : aller vers l’animal ou ne pas aller, le regarder ou le toucher, choisir l’animal avec lequel la personne se sentira le plus à l’aise, ce qui est primordial pour un véritable investissement affectif. La relation d’aide par l’animal ne doit jamais être imposée, elle doit répondre aux besoins et aux envies du bénéficiaire.  

Nos ateliers, et plus particulièrement ceux proposé sur notre site, sont fortement inspirés de la pédagogie Montessori et notre communication est basée sur les méthodes de l’écoute réflexive et de la validation, sur l’empathie, le renforcement positif et les principes de suggestion/solution développées par le Professeur Hodey.  

Car la notion de choix, lorsque cela est possible, est toujours au cœur de nos propositions, il s’agit de replacer la personne et ses capacités au centre de notre action.  

Nous venons avec tout notre matériel dans vos structures et travaillons en étroite collaboration avec vos équipes.

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Nous nous tenons à votre disposition pour toute réunion d’information que vous jugerez utile.

POUR QUELS PUBLICS ?

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Anim’EnVie peut intervenir auprès de toutes structures intéressées par un programme de médiation animale : soit sur des programmes réguliers de thérapie facilitée par l’animal, soit sur des séances plus ponctuelles d’animation. Anim’ EnVie intervient sur des séances d’une demi-heure à une heure environ et toujours avec un ou des professionnels de la structure. Ainsi elle intervient auprès :  

> d’enfants souffrant de troubles envahissant du développement, de troubles du comportement, malades, handicapés moteurs (IME, MECS, IEM, SESSAD…)  

> dans le secteur de la petite enfance (crèche, maternelle)  

> en support des actions de soutien à la parentalité enfants, foyer maternelle…) où l’animal est le plus souvent un support très apprécié pour renouer des liens quand la relation a été fragilisée.  

> d’adultes handicapés, en situation d’isolement social ou psychologique (CAA, CAJ, lieux de vie, MAS, FAM)  

> de personnes âgées, dépendantes ou souffrants de la maladie d’Alzheimer ou de démences apparentées (EHPAD, maison de retraite, hôpital local).  

> Anim’EnVie peut également intervenir en soutien scolaire, en CLIS, à domicile ou pour des centres aérés.  

Nous souhaitons développer nos actions en milieu hospitalier, surtout auprès des enfants nécessitant des hospitalisations fréquentes liées par exemple à des maladies hématologiques ou oncologiques. Dans ce cadre, la présence de l’animal permet, pour un moment déjà :  

- d’oublier la maladie et de se centrer sur l’aspect du divertissement  

- de concentrer les échanges des proches autours de l’animal et non plus sur la maladie ou les symptômes 

- de faciliter l’acceptation de médications contraignantes 

Les études de Ruckert et Saylor démontrent comment la présence animale peut redonner le sourire à ces enfants au regard assombri. 

Malheureusement, alors que la médiation animale cumule les expériences positives aux Etats Unis , au Canada et en Grande Bretagne, La France ne compte que très peu d’expériences de ce genre en raison des protocoles d‘hygiènes et de sécurité. Pourtant, un animal bien suivi sur le plan vétérinaire, n’est pas plus dangereux qu’un visiteur…

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